Journal des Infirmiers

“FOMO” : l’omniprésence du fléau

Bien que Internet a considérablement amélioré notre vie à plusieurs égards, nombre de jeunes âgés entre 15 et 30 ans se construisent au travers des réseaux sociaux et de sa superficialité, selon Louise Nadeau, professeure-chercheuse en psychologie au Centre de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas. 

La peur de rater quelque chose (FOMO) relève plutôt d’une anxiété que d’une addiction. Cette cyberdépendance se manifeste particulièrement par la crainte d’être exclue d’un groupe. Cette angoisse perpétuelle que nous fait subir le brouhaha des réseaux sociaux peut être similaire à un individu en sevrage. Pour la chercheuse, “quelqu’un qui a constamment peur de rater quelque chose manque de confiance en elle, se cherche et a besoin d’être validé par les autres”.  

Le phénomène “FOMO” s’est sans doute accentué depuis l’arrivée des nouvelles technologies car un adolescent sur deux a l’impression de ne pas avoir une vie aussi passionnante que leurs amis sur les réseaux sociaux, selon une étude australienne parue en 2015. Toutefois, cette crainte se dissipe en moyenne après l’âge de 30 ans, car notre regard envers nous-même a évolué.

Admettre que l’on est incapables de se séparer de son portable car nous avons peur d’être seul nous permettrait de sortir de ce cercle vicieux. Il est conseillé de se déconnecter complètement des réseaux sociaux pour se recentrer sur l’instant présent afin de mieux le vivre. Une fois cette étape réussie, vous réaliserez que votre bien-être émotionnel et physique s’accroît grâce au fait que vous serez plus axé sur vous-même.

Raphaël DELAPRÉE

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