Journal des Infirmiers

La maladie coeliaque : journée sans gluten pour la bonne cause

Le 14 mai est l’occasion de manger sans gluten, et de souligner la maladie coeliaque encore trop peu connue du grand public. Le mot coeliaque vient du grec, et signifie “creux” ou encore “tube digestif”. Selon l’association française des intolérants aux gluten, la maladie coeliaque est “une intolérance permanente à une ou plusieurs fractions protéiques du gluten”. La prévalence de cette maladie est à peu près de 1 %, mais certaines études montrent qu’elle peut toucher jusqu’à 5% de la population. 

Maladie sournoise

Sur la Chaîne YouTube de l’Hôpital européen Georges Pompidou, le Pr Christophe Cellier, chef de service hépato-gastro-entérologie et endoscopie explique que la maladie coeliaque atrophie l’intestin. Les chercheurs se sont aperçus que la maladie touche plus les adultes que les enfants. Toutefois, chez les enfants, la maladie cœliaque peut être responsable de troubles de la croissance. En effet, selon le Pr Christophe Cellier, “c’est une maladie sournoise car elle peut entraîner une mauvaise absorption des aliments, entraînant la diarrhée, un amaigrissement”. 

Deux processus inflammatoires majeurs

Dans l’évolution de cette maladie, il y a deux processus inflammatoires majeurs. Dans le premier cas de figure, l’anticorps SIgA passe la barrière intestinale au lieu d’éliminer la gliadine. Dans le deuxième cas de figure, l’anticorps anti-glutaminase est inflammé, pouvant provoquer des réactions inattendues dans le corps. Dans certains cas, la maladie coeliaque peut s’aggraver et provoquer un cancer de l’intestin. 

Éviter toute ingestion de gluten

Le traitement utile pour lutter contre la maladie coeliaque consiste simplement à éviter toute ingestion de gluten au cours de la vie du patient. Dans la majorité des cas observés, les patients guérissent avec une repousse villositaire intégrale après un an environ, à condition que le régime sans gluten soit le plus strict possible. Un suivi clinique et biologique à l’aide du dosage des anticorps anti-transglutaminases est normalement suffisant, une fois que la maladie est surveillée de près et que la patient ne ressent plus de symptôme. 

Raphaël DELAPRÉE

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