La journée internationale des infirmiers est célébrée chaque 12 mai en hommage à la pionnière des soins modernes, Florence Nightingale, une infirmière britannique qui est née à Florence le 12 mai 1820. Cette femme au destin inoubliable est devenue une véritable héroïne nationale, et une figure féminine centrale de la guerre de Crimée.
Florence Nightingale avait veillé au soin et aux rapatriements de tous les blessés lors de la guerre de Crimée. Cette femme infinimment passionnée par son métier a d’ailleurs été nommée “la dame à la lampe’ pour avoir rendu des visites nocturnes aux chevets des malades.
Des femmes de la communauté
Plongeons-nous dans l’histoire, en ce jour particulièrement symbolique pour les infirmiers, pour comprendre l’avènement de ce métier tant admiré, mais parfois quelque peu laissé sur la touche. Historiquement, les premières gardes malades (infirmiers) étaient des femmes de la communauté qui venaient au secours de celles qui allaient accoucher. La notion d’entraide était au cœur même de leur mission, mais la profession d’infirmier n’existait pas encore.
Très peu hygiénique
Au Moyen Âge, les hôpitaux étaient très peu hygiéniques. Il était très probable d’attraper une maladie nosocomiale car les microbes n’étaient pas encore connus et maîtrisés. En effet, jadis, les plus nantis se payaient un médecin et une garde malade à domicile pour éviter de se retrouver à l’hospice.
19eme siècle : une approche scientifique et rigoureuse
Il a fallu attendre au moins la fin du 18ème siècle pour que la médecine évolue. C’est surtout au 19ème siècle que l’approche scientifique et rigoureuse de la médecine est de plus en plus ancrée dans les mœurs. Les premiers médicaments vont également faire leur apparition ainsi que l’affinement de nouvelles stratégies thérapeutiques des médecins, qui eux, perfectionnent leurs connaissances.
Domination du savoir scientifique portée par les médecins
C’est bel et bien au 19ème siècle que les premiers conflits entre les soignants religieux surgissent. Les religieuses étaient plutôt centrées sur “le salut de l’âme », tandis que les médecins avaient plutôt la prétention de vouloir “guérir”. De plus, l’approche clinique, pendant la Révolution française, prend ses racines et devient très puissante, notamment à ce qui à trait à la domination du savoir scientifique portée par les médecins.
L’héritage médical
L’héritage de Florence Nightingale constitue une myriade de nouvelles pratiques dans les hôpitaux depuis le 19ème siècle telles que le lavage de main, l’aération des pièces et la désinfection du matériel médical. Son plus grand projet, qui fut l’œuvre de toute sa vie, est la mise en place d’une formation pour les infirmières en 1860.
Raphaël DELAPREE