Journal des Infirmiers

VAX ou ANTIVAX ?

Le mouvement des antivax, ou mouvement d’opposition à la vaccination, n’est pas un phénomène récent. Son origine remonte au 18e siècle et ses partisans ont toujours fait entendre leur voix, parfois à travers des manifestations de masse. Depuis l’apparition du premier vaccin, ce mouvement a évolué et a eu un impact significatif sur l’histoire.

Au fil des siècles, les arguments des antivax ont varié, mais certains d’entre eux sont récurrents. Parmi ces arguments, on retrouve notamment la méfiance envers les vaccins, considérés comme inutiles, contre-nature, dangereux ou inefficaces. Certains opposants à la vaccination ont propagé des rumeurs alarmistes, telles que la stérilisation des femmes par les vaccins ou l’inclusion de sang de certaines populations dans les vaccins. Ces arguments ont contribué à nourrir la défiance envers la vaccination.

En France, le mouvement antivax a connu une certaine notoriété ces dernières années. Des sondages ont révélé qu’une proportion importante de la population française hésitait voire refusait de se faire vacciner, notamment contre la Covid-19. En 2020, une étude Ipsos a montré que seulement 54% des Français se disaient favorables à la vaccination contre la Covid-19. Cette défiance envers la vaccination a eu des répercussions sur la politique de santé publique et a suscité des débats dans le pays.

Il est important de noter que le mouvement antivax n’est pas homogène et regroupe des personnes aux motivations variées. Certaines personnes ont des craintes liées à la sécurité et à l’efficacité des vaccins, tandis que d’autres remettent en question l’autorité des institutions médicales ou adhèrent à des théories du complot. Certains courants ésotériques ou idéologiques, comme le New Age ou l’extrême droite, ont également été associés au mouvement antivax.

Le mouvement antivax a suscité des débats passionnés au sein de la société et a eu un impact sur les politiques de santé publique. Il est important de noter que les vaccins ont largement contribué à prévenir et à éliminer de nombreuses maladies infectieuses, et que la vaccination reste une stratégie efficace pour protéger la santé publique. Cependant, comprendre les préoccupations et les motivations des antivax est essentiel pour élaborer des stratégies de communication et de sensibilisation plus efficaces vis-à-vis de la vaccination.

En conclusion, le mouvement des antivax existe depuis plusieurs siècles et a évolué au fil du temps. Il est marqué par des arguments récurrents et regroupe des personnes aux motivations variées. La défiance envers la vaccination a eu des répercussions sur la santé publique et a suscité des débats dans de nombreux pays. Comprendre les préoccupations et les motivations des antivax est important pour élaborer des stratégies de communication et de sensibilisation adaptées.

La couverture mondiale de vaccination a diminué, passant de 86 % en 2019 à 83 % en 2020 [1]. En conséquence, on estime que 23 millions d’enfants de moins d’un an n’ont pas reçu les vaccins de base, ce qui représente le chiffre le plus élevé depuis 2009 [1]. Le nombre d’enfants complètement non vaccinés a augmenté de 3,4 millions en 2020 [1]. Seules 19 introductions de vaccins ont été enregistrées en 2020, soit moins de la moitié du nombre enregistré chaque année au cours des vingt dernières années [1]. De plus, en 2020, 1,6 million de femmes de plus qu’en 2019 n’étaient pas pleinement protégées contre le virus du papillome humain (VPH) [1].

Ces chiffres montrent que malgré l’efficacité de la vaccination en tant qu’intervention de santé publique, la couverture vaccinale stagne depuis une décennie [1]. La pandémie de COVID-19 et les perturbations qu’elle a engendrées ont mis les systèmes de santé à rude épreuve, entraînant une diminution de la couverture vaccinale [1]. Cette situation a conduit à une augmentation du nombre d’enfants non vaccinés et non protégés contre des maladies potentiellement graves [1].

En ce qui concerne la couverture vaccinale spécifique, voici quelques données :

  • En 2020, environ 83 % des nourrissons dans le monde ont reçu les trois doses du vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche (DTC3) [1].
  • La couverture vaccinale contre la fièvre jaune dans 40 pays et territoires à risque en Afrique et dans les Amériques était estimée à 46 % [1].
  • La couverture mondiale par trois doses de vaccin anti-Haemophilus influenzae de type b (Hib) était estimée à 70 %, avec des variations importantes selon les régions [1].
  • La couverture mondiale par trois doses de vaccin anti-hépatite B était estimée à 83 %, avec une couverture de 84 % dans la Région OMS du Pacifique occidental et seulement 6 % dans la Région africaine de l’OMS [1].
  • La couverture mondiale par la dernière dose de vaccin anti-papillomavirus humain (PVH) était estimée à 13 %, soit une réduction par rapport à 15 % en 2019 [1].
  • La couverture mondiale par la troisième dose de vaccin antipneumococcique était estimée à 49 % [1].
  • Le vaccin MenAfriVac contre la méningite A a été administré lors de campagnes à près de 350 millions de personnes vivant dans 24 pays de la ceinture de la méningite [1].
  • La couverture mondiale par le vaccin anti-ourlien (oreillons) était estimée à 46 % [1].
  • La couverture mondiale par les trois doses du vaccin antipoliomyélitique était de 83 %, mais la poliomyélite persiste en Afghanistan et au Pakistan [1].
  • La couverture mondiale par le vaccin contre le rotavirus était de 46 % [1].
  • La couverture mondiale par la première dose de vaccin antirougeoleux à l’âge de deux ans était de 84 %, avec 179 États membres ayant inclus une deuxième dose dans leur programme de vaccination systématique [1].
  • La couverture mondiale par le vaccin contre la rubéole était de 70 % [1].
  • Le tétanos maternel et néonatal reste un problème de santé publique dans 12 pays, principalement en Afrique et en Asie [1].

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) travaille en collaboration avec les pays et les partenaires pour améliorer la couverture vaccinale dans le monde. Elle a mis en place le Programme pour la vaccination à l’horizon 2030, qui vise à accroître l’accès aux vaccins et à améliorer la couverture vaccinale [1]. De plus, la Stratégie mondiale pour éliminer le cancer du col de l’utérus, adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2020, vise à augmenter la couverture de vaccination contre le papillomavirus humain (PVH) [1].

NUMBER:1
URL: https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/immunization-coverage
TITLE: Immunization coverage

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