À l’occasion des Journées des Infirmiers, la ministre Nathalie Delattre a accepté de répondre à nos questions. Engagée depuis de nombreuses années pour la reconnaissance des soignants, elle revient sur l’importance de leur rôle et les défis du système de santé.
Madame la Ministre, c’est la deuxième fois que vous intervenez lors des Journées Régionales. Quel est votre message aujourd’hui ?
Nathalie Delattre : Effectivement, c’est la deuxième fois que Maryana Nobre me sollicite pour cet événement, et je tiens à la remercier pour cette invitation. Je veux aussi féliciter toute l’équipe qui organise ces journées. Leur engagement est essentiel pour mettre en lumière le travail formidable que réalisent nos soignants.
Vous avez vous-même une expérience dans l’accompagnement des patients…
Oui, en tant qu’ancienne présidente de l’Association des Visiteurs de Malades en Établissements Hospitaliers, j’ai pu mesurer à quel point l’accompagnement des patients, quel que soit leur âge ou leur situation, est primordial. J’ai vu l’implication des soignants, qu’ils soient fonctionnaires, salariés ou libéraux. Ils sont au cœur de notre République.
Dans le contexte actuel, vous insistez sur la reconnaissance du rôle des infirmiers…
Bien sûr. La pandémie nous a rappelé combien les infirmiers et infirmières sont indispensables. Ils ont mobilisé toute leur énergie, leur expérience et leurs compétences pour garantir une qualité de soins remarquable, aussi bien à l’hôpital qu’à domicile. J’ai une admiration totale pour leur engagement, que ce soit en tant que parlementaire, en tant que citoyenne, mais aussi en tant que mère et fille de parents âgés.
Pourtant, la profession exprime un sentiment de dévalorisation…
Et c’est un problème majeur. Depuis trop d’années, notre modèle de santé connaît un effritement des financements, une réduction des moyens disponibles et un manque de reconnaissance des actes infirmiers. Malgré tout, ce système tient parce que les soignants tiennent. Grâce à leur engagement, nous avons pu lutter efficacement contre la COVID-19 et sauver de nombreuses vies.
Comment comptez-vous agir pour soutenir les infirmiers ?
Je veux leur dire que nous ne les oublierons pas. Malgré l’épuisement général et parfois l’indifférence d’une partie de la population, nous nous souviendrons de ce qu’ils ont accompli pendant cette crise. En tant qu’élue nationale et locale, je resterai à leurs côtés.
Un dernier mot pour conclure cette interview ?
Je souhaite à tous les participants de belles Journées Régionales, pleines d’échanges fructueux. Et j’espère que nous pourrons vite nous retrouver dans des conditions plus sereines. Mais si nous en avons la possibilité aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à eux. Merci !