Les quatre métiers du secteur de la rééducation : masseur – kinésithérapeute, pédicure-podologue, ergothérapeute et orthoptiste, ont vu leurs nombre des praticiens augmenté de 78% au cours des 20 dernières années .
D’une part ce résultat reflète une augmentation du nombre de nouveaux diplômés ainsi qu’une conséquence d’allongement de la carrière ; d’autre part – un fort besoin dans le soin à domicile s’explique par augmentation d’espérance de vie. Suivant les chiffres de centre d’observation de la société au cours des 60 dernières années en France les hommes ont gagné 13 et les femmes 12,3 années de vie. La projection pour 2070 nous prédit que l’espérance de vie atteindra 93 pour les femmes et 90 ans pour les hommes. L’origine est complexe et simple à la fois :le progrès de la médecine avec développement des soins en ambulatoire court et long, les soins et chirurgies avec des abords miniinvasifs, l’évolution des technologies d’appareillage, les campagnes de prévention et dépistage …. Le vieillissement de la population et ,par la suite, le recours aux professionnels de rééducation et des soins infirmiers forment un des principaux postes de dépense de soins en ville auprès des personnes âgées.
Le masseur-kinésithérapeute réalise, de façon manuelle ou instrumentale, des actes fixés par décret, notamment à des fins de rééducation sur prescription médicale, dans le but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer. Il intervient également dans le domaine sportif et en thalassothérapie.
La répartition d’exercice libéral représente une majorité écrasante de l’ordre de 74% contre 17% dans le milieu hospitalier et 4 % dans le privé.
Le psychomotricien fonde son intervention sur le mouvement, l’action et la communication verbale et non verbale ainsi que sur les émotions. Il évalue et traite les fonctions mises en jeu dans la psychomotricité du patient et les troubles du développement psychomoteur. La psychomotricité se situe à l’interface des dimensions corporelles et psychologiques. Pres de 20% des psychomotriciens exercent en libéral.
L’ergothérapeute prend en charge le patient dès lors qu’un problème de santé limite ses possibilités d’effectuer ses soins personnels, de se déplacer ou de communiquer. Ainsi l’ergothérapeute étudie, conçoit et aménage l’environnement du patient pour le rendre accessible, de façon à maintenir les activités du quotidien en toute sécurité. Il travaille avec tous les publics : enfants, adultes, personnes âgées. Pres de 12 % d’ergothérapeute exercent dans le milieu libéral, une partie plus mince dans le milieu hospitalier public et privé. Les compétences d’ergothérapeute sont précieuses dans le design industriel et mobilier ; en ergonomie pour une meilleure prise en compte des handicapés dans l’espace public, espace industriel ou domestique.
Le pédicure-podologue est un professionnel de santé qui soigne toutes les affections de la peau et des ongles du pied. Sur prescription médicale, il conçoit et fabrique également les semelles orthopédiques pour compenser les malformations du pied et pratique des exercices de rééducation postopératoire. 98 % des 13 000 pédicures-podologues exercent en cabinet libéral ou en cabinet pluridisciplinaire, en association avec d’autres professionnels de santé, rare sont dans l’exercice publique ou privé.
L’orthophoniste prévient et prend en charge, sur prescription médicale, les troubles de la communication écrite et orale. Il est amené, à ce titre, à s’occuper des malentendants auxquels il apprend à lire et à parler sur les lèvres, des enfants souffrant de retards d’expression ou de troubles comme le bégaiement ou ayant des difficultés d’apprentissage de la lecture, de l’orthographe, de l’écriture ou du langage mathématique. Il soigne également des adultes ayant des troubles de la voix ou étant privés de leurs facultés d’expression ou de compréhension.
Huit orthophonistes sur dix travaillent exclusivement à titre libéral.
L’orthoptiste est un spécialiste du dépistage des troubles et de la rééducation visuelle (strabisme, défaut de convergence…). Ce professionnel effectue des bilans afin d’évaluer les capacités visuelles du patient. Il peut réaliser une estimation de la puissance du défaut optique à corriger par le médecin. À travers des exercices, il apprend au patient à mieux faire travailler ses yeux et atténue les gênes et douleurs ressenties.
La filière de santé visuelle se trouve dans une situation très complexe lié à la baisse du nombre des ophtalmologistes, à l’augmentation et au vieillissement de la population, ainsi qu’augmentation de certaines pathologies chroniques. Les ophtalmologistes ont pu élaborer les nouveaux modes de fonctionnement basés sur la délégation de taches aux orthoptistes. Malheureusement le nombre des orthoptistes reste encore insuffisant pour répondre à la demande en santé de la population. Dans certains cas appel aux infirmières est effectué : cabinet de groupe qui réalise des angiographies ou pour des salles de petite chirurgie pratiquant IVT. Les protocoles de coopération entre les ophtalmologistes, orthoptistes et / ou infirmières sont possibles depuis l’article 51 de a loi HPST.
Le diététicien contribue à assurer la qualité des aliments et des préparations alimentaires, l’équilibre nutritionnel, l’établissement de régimes sur prescription médicale et le respect des règles d’hygiène. Le travail du diététicien varie en fonction de la structure dans laquelle il exerce. Presque la moitié des diététiciens (41%) travaillent dans des établissements de soins. À l’hôpital, il travaille en collaboration avec des médecins nutritionnistes et suit le malade de son admission à sa sortie. En cabinet libéral, il reçoit les patients que lui envoient les médecins et soigne les troubles de la nutrition. 1/3 des diététiciens exercent en cabinet libéral.
Ce métier peut aussi s’exercer dans d’autres secteurs : restauration collective, industrie agroalimentaire, pharmaceutiques etc.