Journal des Infirmiers

Quand la crise sanitaire devient un accélérateur

Le pic et les vagues successives de la Covid sont passés … Le suspense sur la période de la rentrée scolaire préoccupe déjà nombreuses personnes.

Le port de masque n’est plus obligatoire dans nombreux endroits, beaucoup moins d’admissions et de cas nécessitant les soins de réanimation. La situation s’améliore concernant la COVID mais d’autres infection comme le virus de la variole du singe apparait. Serions -nous dans l’époque des vagues des maladies infectieuses différentes successives? Alors que grand publique espère tant l’immunité collective. Y aura-t-il un début ?

Probablement entre 15 et 20 % de la population a attrapé le virus de la Covid en Ile-de-France. Le pourcentage varie d’une région à l’autre selon la densité d’habitants.

Le début de la pandémie a touché de plus près les personnes vivants dans les quartiers populaires , en lien avec la pauvreté mais aussi l’obésité. Les personnes âgées dans les EHPAD ont été gravement affectés cause de l’état de santé déjà fragile. On peut tirer diverses conclusions de cette période : amélioration de la prise en charge, renforcement du lien ville-hôpital , renfort aux EHPADs, mise en exergues des difficultés et une rapidité administrative pour y trouver la solution efficace, mise en place des centres et des campagnes de dépistage et de vaccination.

Et des malades non-Covid ?

Début de la pandémie rime avec la déprogrammation quasi-totale des patients non Covid. Les vagues suivantes maintiennent les taux de déprogrammation voisinant les 50% . Puis progressivement la nécessité de la prise en charge des patients non-Covid est évidente: le retard des interventions chirurgicales, les déplacements des rendez-vous du suivi et du diagnostic initial impactent le nombre important des patients avec une perte de chance et de guérison . Se sont des victimes invisibles de la crise sanitaire et de notre système de santé obsolète pour faire face aux besoins grandissant en soin , le principe hospitalocénré fait défaut dans son d’incapacité d’accueillir et de soigner en temps nécessaire.

La mobilisation des instances avec des professionnels du terrain est une leçon sans précèdent. L’ARS et la CPAM deviennent un soutien opérationnel permanent , ils sortent du rôle de régulateur et de financeur connus habituellement. L’évolution du numérique et d’usage de la télémédecine est galopante: en quelques mois nous avons fait un bon de 5 à 7 ans dans l’acceptation et la mise en place. En un mois le nombre de téléconsultation a été multiplié par 100, en 2021les médecins généralistes déclarent avoir effectué 25% des consultations sous format numérique. Les raisons sont multiples : préserver les professionnels de santé, réduire les déplacement évitables , respecter les mesures sanitaires et le confinement. Multiples solutions provisoires mises en place par le législateur ont très bien fonctionnés mais avec la fin de la crise « retour à l’ancien » est regrettable.

Les grandes épidémies ont cadencés l’évolution du rôle de l’Etat dans l’organisation et gestion de la santé publique. Une coordination au fil du temps et supervision par les instances se met en place avec une décentralisation afin de gagner en réactivité. Cette évolution de la « médecine du peuple » , de la santé publique qui avec le temps devient une « médecine individuelle » où chacun se préoccupe que de son cas. La notion de prévention s’efface car il est impossible de calculer les bénéfices et des gains. Le curatif est le seule moyens de mesurer les dépenses qui coutera cher durant cette pandémie. Covid nous a rappeler l’efficacité des gestes simples. Multiples organisations locales ont vu le jour , portés a bout de bras par des professionnels et population. Reste a voir la viabilité et durabilité dans le temps.

Nous ignorons les impacts de la pandémie. Nos avons vu l’accélération du numérique, cette expansion du monde virtuel ,la démocratisation du télétravail lié avec une augmentation d’immobilité, et …. une remise en question des conditions et du cadre de la vie.

Le grand sujet sur lequel nous devrions être vigilant c’est l’impact sur la santé mentale pour nos enfants et nos adolescents. Les conditions de vie des étudiants et de plus en plus de pauvreté creusent les inégalités de ceux qui représentes le futur de notre pays. Nous avons protégés les personnes fragiles, les personnes âgées, les personnes vulnérables.

L’égalité est une grand principe mais équitabilité devrait prendre sa place dans la société afin que chacun soit respecté.

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