La journée mondiale de l’Afrique, chaque 25 mai, permet de célébrer l’anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine). Cette journée particulièrement symbolique en Afrique représente le symbole du combat de l’Afrique pour le développement et le progrès économique de ce vieux continent. Le continent africain est toutefois confronté à de nombreuses difficultés telles que le PIB par habitant le plus bas du monde et de nombreuses lacunes dans le domaine de la santé.
Le manque d’infrastructures
Que ce soit la pénurie de l’eau potable, le plus haut taux du monde de séropositivité qui ronge le vieux-continent, la paludisme ou encore la tuberculose, l’Afrique a une myriade de défis à relever. Le manque d’infrastructures de santé est flagrant. Selon une enquête de l’institut de sondage panafricain Afrobarometer réalisée avant la crise sanitaire, 53 % des Africains ont déclaré avoir manqué de soins nécessaires au moins une fois au cours de l’année écoulée (Le Point). De plus, environ 45 % des répondants ont affirmé qu’ils ont eu de la difficulté à obtenir des soins.
Sous-investissement en santé
L’Afrique souffre d’un sous-investissement dans le domaine de la santé. Pourtant, pour les personnes sondées, la santé est l’enjeu qui arrive en tête, juste derrière le chômage. Les personnes sondées estiment que les infrastructures routières et aéroportuaires sont en général proposées, au détriment du bien-être humain.
Nombre inquiétant de cas de cancers
Selon Global Cancer Observatory, la hausse du nombre de cas de cancers en Afrique est un enjeu majeur de santé publique. Les études épidémiologiques prévoient 1,2 million de nouveaux cas de cancer en Afrique d’ici à 2030, et plus de 970 000 décès si des mesures draconiennes ne sont pas prises rapidement. L’Afrique, à elle seule, compte environ 25% de malades dans le monde. Pourtant, il n’y a que 1 médecin pour 10 000 habitants en comparaison avec la France où il y en a 34 pour 10 000 habitants.
Inégalités d’accès aux soins
Un des principaux freins au déploiement de la Couverture Santé Universelle en Afrique provient du manque de moyens financiers, mais aussi des inégalités d’accès aux structures de soins. Selon la Banque mondiale, 400 millions de personnes dans le monde n’ont pas assez aux services de santé les plus basiques (Institut Montaigne).
Changer nos comportements
Pour l’épidémiologiste et conseiller régional de l’OMS en Afrique, Ambrose Talisuna, “la Covid-19 nous montre que nous devons changer nos comportements. Il faut investir et consolider les systèmes de santé en amont”.
Raphaël DELAPRÉE