Journal des Infirmiers

Infirmiers libéraux : Comment bien choisir son modèle de formation ?

Qu’elle soit obligatoire avec le DPC ou à la demande avec le FIF-PL, la formation continue est essentielle dans la vie d’un professionnel de santé. D’autres formations – en médecine alternative – peuvent se faire, mais à la charge du professionnel.

La DPC

Le Développement Continu Professionnel est pris en charge par l’agence nationale du même nom, et s’adresse à divers métiers de la santé : infirmiers, chirurgien-dentiste, masseur-kinésithérapeute, orthoptiste, orthophoniste, sage-femme, pharmacien,, médecin, pédicure-podologue et biologiste.

Afin d’actualiser et de consolider le bagage technique suffisant, ces formations doivent avoir lieu au maximum tous les trois ans.

Chaque forfait à la charge de l’agence nationale comprend :

  • une indemnisation durant toute la durée de la formation
  • une participation au paiement de la formation 

En 2021, 14h de formation par infirmier sont prise en charge par l’agence nationale (soit deux jours à temps complet). Cette prise en charge financière comprend la formation continue, les démarches d’évaluation des risques professionnels (ERP) ou de réduction des risques. Covid oblige, les classes en distanciel sont prises en charge au même titre que les classes en présentiel.

Si la formation dure au-delà de 14 heures, seules les actions relatives au « tutorat » triennal 2020-2022 sont prises en charge en intégralité. 21h (soit trois jours à temps complet) sont aussi prises en charge dans le cadre de l’appel à projets « DPC interprofessionnel en appui de l’exercice coordonné en santé », sur le même plan triennal.

Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire auprès de l’agence nationale du DPC, sur le site mondpc.fr

Le FIF-PL

Le Fond interprofessionnel de formation des professionnels libéraux est l’organisme collecteur de la Cotisation Professionnel pour la Formation Continue. Il permet aux infirmiers de financer cette formation, plus pointue que la DPC, grâce aux cotisations à l’URSSAF.

Pour 2021, la prise en charge est de 1200 euros par an et par professionnel, avec un plafond à 300 euros par jour.

Deux fonds spécifiques bénéficie de budgets différents :

  • La participation à un jury d’examen et/ou de VAE : la prise en charge est plafonnée à 200 euros par jour, et limitée à 2 jours par an.
  • Les formations de longue durée d’au moins 100 heures, qui rentre dans les critères de la profession et qui s’effectue tous les trois ans sont plafonnée à 70 % du coût réel de la formation, et limitée à 2500 euros par personne.

Pour être éligible à ce financement, l’infirmier doit pouvoir présenter un de ces quatre documents, daté de l’année en cours :

  • Attestation de versement de la cotisation au Fonds Assurance Formation (FAF) des non-salariés de la part de l’URSSAF.
  • Attestation de non-versement de la cotisation au FAF de la part de l’URSSAF
  • Attestation de refus de demande d’attestation avec la mention « Compte TI non-redevable de la contribution CFP »
  • Attestation d’affiliation avec le numéro SIRET, le code NAF et la date d’installation.

La demande de prise en charge financière doit se faire dans un délai de dix jours après le début de la formation. Il est automatiquement refusé au-delà de ce délai. Durant toute la durée de la formation, sont aussi pris en charge les frais de déplacement, d’hébergement et de restauration.

Très variée, les formations en FIF-PL peuvent concerner la communication thérapeutique avec le patient, la prescription et l’usage des médicaments, ou l’accompagnement de patients en soins palliatifs.

Plus d’informations sur fifpl.fr

Malgré l’obligation de suivre une formation tous les trois ans, on estime que seulement 18 à 28 % des infirmières suivent ces formations dans les temps règlementaires. En plus de ces dispositifs de formation continue, le soignant peut choisir d’autres moyens de se former, pour beaucoup sans prise en charge financière.

Les diplômes universitaires

Pour une formation plus longue et plus poussée, les diplômes universitaires (DU) et inter-universitaires (DIU) sont l’assurance d’une spécialisation pointue et reconnue. La majorité des formations durent un à deux ans. Les principaux pôles de formation en la matière sont situés sur les campus de Bordeaux, Dijon, Montpellier et Nantes.

A Bordeaux, quatre formations sont proposées :

  • Soins infirmiers en réanimation salle de surveillance post interventionnelle et urgence
  • Spécialisation de la prise en charge du diabète
  • Plaies et cicatrisations
  • Formations aux techniques per-opératoires du système nerveux central et périphérique

A Nantes, le catalogue de formation et plus fourni :

  • Addictologie
  • Cancérologie du sujet âgé
  • Clinique et psychopathologie de la douleur
  • Coordonnateur de parcours en gérontologie
  • Education thérapeutique du patient en promotion de la santé
  • Ethique appliquée à la santé
  • Etude de la sexualité humaine
  • Evaluation de la qualité et de la sécurité des soins
  • Musicothérapie
  • Hypnose
  • Hygiène et épidémiologie infectieuse
  • Formation des assistants de recherche clinique et des techniciens d’études cliniques
  • Plaies, brûlures et cicatrisations
  • Périnatalité et addictions
  • Pédagogie médicale
  • Prise en charge de la douleur
  • Prise en charge de l’insuffisance cardiaque
  • Professionnalisation des parcours en cicatrisation
  • Pratique de l’électro convulsivothérapie et stimulation magnétique transcrânienne
  • Psychopathologie de la personne âgée
  • Socio-esthéticienne
  • Trouble du comportement alimentaire
  • Télémédecine
  • Tabacologie
  • Stérilisation en milieu hospitalier et industriel
  • Soins de réhabilitation en santé mentale
  • Soins palliatifs et d’accompagnements

L’université de Montpellier propose pas moins de 60 formations, dont 39 en DPC. Celles à la charge de l’infirmier sont :

  • Vulnérabilité de la personne âgée
  • Victimologie
  • Transition numérique des soins
  • Professionnalisation des parcours de cicatrisation
  • Prise en charge et gestion de la douleur post-chirurgicale
  • Prescription d’activités physiques et lutte contre la sédentarité dans les maladies chroniques
  • Pratique de la santé publique dans les pays en voie de développement
  • Périnatalité et addictions
  • Médecine tropicale et méditerranéenne
  • Management hospitalo-universitaire
  • Laryngo-Phoniatrie
  • Prise en charge de la maladie d’Alzheimer
  • Etudes de la sexualité humaine
  • Echographie d’acquisition
  • Diagnostic de précision et précision personnalisée
  • Déglutition, comportement et troubles alimentaires de l’enfant
  • Coordinateur de soins en gérontologie
  • Connaissances générales de la personne âgée
  • Connaissance de la sclérose en plaque
  • Chirurgie de l’épaule et du coude
  • Approche psychosomatique dans le soin

A Dijon enfin, les DU proposés concernent des domaines tels que :

  • Anglais
  • Aromathérapie
  • Soins de support en cancérologie
  • Humanitaire
  • Réadaptation cardio-vasculaire
  • Dysmorphologie
  • Accompagnement des personnes âgées démentes
  • Kinésithérapie gériatrique
  • Bloc opératoire, hygiène hospitalière et techniques chirurgicales
  • Infirmier en santé travail
  • Chirurgie implantaire avancée
  • Alimentation et micronutrition
  • Psychologie et pédagogie du comportement alimentaire
  • Pratiques paramédicales en nutrition et micronutrition

Vous avez une possibilité de connaitre les DU directement sur les sites des universités.  L’offre et les thématiques s’élargissent pour faire face aux problématiques sanitaires de la société et répondre au besoin des soignants d’être formé. Le domaine de la santé est en perpétuel évolution et la formation est une nécessité professionnelle. La crise sanitaire oblige de revoir et réadapter les modalités pour suivre les formations donc nombreux sont les cours être dispensés en distanciel.

A savoir aussi que certaines formations permettent d’assurer le suivi spécifique comme programme PRADO ou ETP et ainsi élargir les compétences reconnus dans NGAP.

Ecrit pour vous par Mathieu

Laisser un commentaire