Le 25 avril est la journée mondiale du paludisme, cette maladie qui touche 300 millions de personnes par an et qui tue 400 000 d’entre eux, essentiellement en Afrique subsaharienne. En effet, c’est la première cause de mortalité infantile en Afrique. Toutes les trente secondes, c’est un enfant africain qui décède du paludisme. Aujourd’hui, il n’y a toujours aucun vaccin disponible pour lutter contre le paludisme. Toutefois, plusieurs équipes de l’Institut Pasteur travaillent à l’élaboration de vaccins contre le paludisme.
Les enfants de moins de cinq ans les plus touchés
Les personnes décédées imputables au paludisme se trouvent à 85% en Afrique, de 8% en Asie du Sud-Est, de 5% dans l’Est de la Méditerranée et de 1% dans l’Ouest du Pacifique. Ce sont le plus souvent des habitants des pays les moins nantis qui sont le plus exposés à la maladie qui est aussi appelée “la malaria”. Ce sont les enfants de moins de cinq ans qui sont les plus vulnérables face au paludisme car ils représentent 67% des décès. Il y a des cas dits d’importation en Europe, et la France métropolitaine a recensé, en 2018, 5 280 cas, contre 3560 en 2011, selon Santé publique France.
Piqûre d’un moustique Anophèle
Le paludisme est également appelé le “fièvre du marais” car ‘palud’ en latin signifie “marais”. C’est en 1880 que les scientifiques ont véritablement découvert la cause du paludisme, qui est un parasite unicellulaire appelé plasmodium. Ils ont par la suite
découvert que ce parasite était transmis d’une personne à une autre par les piqûres d’un moustique Anophèle femelle, qui a besoin de sang pour nourrir ses œufs.
Les premiers signes
Les premiers signes de la maladie commencent par une fièvre qui débute 8 à 30 jours après l’infection, qui peut par la suite s’accompagner (ou pas) de maux de tête, de douleurs musculaires, de vomissements, de diarrhées ou encore de toux. Il y ensuite des cycles où la fièvre peut se remplacer par des tremblements aux sueurs froides. Par la suite, il y a l’étape de la transpiration intense qui peut survenir, c’est ce que l’on appelle “l’accès palustre ». Réduire les cas de paludisme de 90% d’ici 2030 . Le programme de lutte antipaludique de l’OMS est de réduire le nombre des cas de paludisme d’au moins 90 % d’ici 2030. L’objectif est également d’éliminer le paludisme dans au moins 35 pays et d’empêcher la réapparition de la maladie dans tous les pays exempts du paludisme. Toutefois, selon les informations de nos confrères de France 24, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment averti que le retard des traitements antipaludéens causé par la crise de la Covid-19 pourrait causer des dizaines de milliers de décès supplémentaires.
Raphaël DELAPRÉE
Journal des Infirmiers