Le Sidaction 2021 a lieu les 26, 27 et 28 mars. Ces trois journées ont vocation à sensibiliser le public sur cette maladie et aussi à collecter un fonds qui sera dédié aux programmes de recherche et de soins, en France et à l’étranger. La crise sanitaire de la Covid-19 n’arrange pas les choses, puisqu’elle a causé une chute du dépistage du VIH, ce qui représente un risque accru d’un regain de contaminés. Aujourd’hui, il semblerait qu’il y ait 37 millions de personnes qui vivent avec le VIH dans le monde et 25 000 personnes qui ignoreraient leur séropositivité en France.
Sidaction, c’est quoi ?
Tous les ans, pendant 3 jours, plus de 25 chaînes de télévision se mobilisent pour lutter contre le sida. Cette grande opération est née le 7 avril 1994. A l’époque, elle avait permis de récolter 43 millions d’euros, de quoi accélérer la recherche contre la maladie. L’émission, qui fait toujours tabac aujourd’hui, permet de donner la parole aux personnes séropositives, tout en sensibilisant le public sur cette maladie. Le Sidaction est une association qui agit pour vaincre le sida et mettre en œuvre pour aider les personnes atteintes. En 2017, l’association est même intervenue auprès de l’organisation des Nations unies pour mettre sur la table des actions à mener dans le monde, notamment en Afrique, où le virus demeure plus virulent qu’ailleurs.
Toute une vie….
Le sida est une maladie qui perdure toute une vie. Le traitement contrôle simplement le virus, mais ne l’éradique pas. Plus on est dépisté tôt, plus on est pris en charge tôt, et plus la qualité de vie sous traitement est à peu près similaire à celle qui n’est pas infectée par le VIH, affirme Françoise Barré-Sinoussi de Sidaction lors d’une interview à Brut. En effet, l’infection au VIH atteint le système immunitaire, c’est-à-dire les défenses naturelles du corps contre la maladie. Si elle n’est pas traitée rapidement, de graves maladies peuvent voir le jour. Des infections normalement banales, telles qu’une grippe ou une bronchite, peuvent s’aggraver, devenir très difficiles à traiter ou même entraîner le décès à cause de la non prise en charge du VIH. Il faut toutefois savoir qu’une personne séropositive sous traitement antirétroviral ne transmet plus le virus. Éveiller les consciences et dépister
Jérôme André, président HF Prévention, ne mâche pas ses mots lorsqu’il affirme qu’il faut à tout prix “éveiller les conscience, notamment chez les jeunes, et proposer des dépistages en amont car on assiste aujourd’hui à une reprise des cas de contaminations. C’est à la fois alarmant. Les gens ont oublié la maladie car on sait, qu’on n’en meurt pas”.
6400 nouvelles contaminations par an
Le virus entraîne 6400 nouvelles contaminations par an en France, dont 15 pourcent, concerne les moins de 25 ans, qui, souvent, ne se sentent pas visés. Le sida se transmet par les relations sexuelles et le sang. Toutefois, il ne faut pas confondre le VIH et le Sida. En effet, c’est seulement lorsqu’une personne porteuse ne prend pas de traitement que l’on devient malade du sida, et ce, dix ans en moyenne après l’infection.
Raphaël DELAPRÉE
